La Rentrée
Ah la rentrée…moment béni entre tous où l'on fait connaissance, oú les gens lient de nouvelles amitiés en fonction de leurs affinités culturelles et sociales, déterminent leurs targets pour l’année et se murgent la gueule dans l’insouciance retrouvée post-prépa.
Deux questions fatidiques et récurrentes: « tu t’appelles comment ? » et « tu viens d’oú ?». A cela suit souvent un grand sourire, puis plus rien. Le silence. Le vide. Comment fait-on déjà pour parler a une personne du sexe opposées ? La prépa ayant annihilé le restant d’humanité et de sociabilité qui restait en nous, il faut maintenant reprendre un contact civilisé avec autrui. Certains y arriveront naturellement, d’autres pas (cf. l’article sur les gros sales).
La rentrée, moment béni également car c’est le calme avant la tempête. C’est le moment où tout le monde parait très artificiellement aimer tour le monde et où l’on pense encore faire partie d’une grande famille, d’une belle élite.
Quel dur réveil que celui de la réalité. Celui des clans (entendez Listes) qui se détestent. Celui des nobodes, des polards et des faux-cools (les vrais cools sont dans leur lit douillet á la rentrée). Celui du classement du Financial Times et des vrais MBAs.
Je crois que le changement de perception que l’on a des gens, le passage vers le coté obscure provient d’un trop plein. Trop plein de monde d’un coup. Trop plein de bonheur. Trop plein de nouvelles opportunités. Trop plein de rencontres. Et donc trop de frustration de ne pouvoir tout faire. Du coup on prend plus de recul et on trouve pathétique le fais de s’enfermer dans un petit groupe en faisant semblant que c’est « á la vie á la mort ».
Peut-être me mets-je le doigt dans l’œil ? Peut-être passe-je (ca commence a devenir limite là) á coté de la vie en école? Qu’importe pour moi une école n’est pas un club de rencontre. Je ne sais d’ailleurs pas très bien ce que c’est vraiment. Mais ce que je sais c’est que j’ai besoin de plus qu’une rentrée, de quelques barbecues et de quelques soirées pour me faire de vrais amis.
Mais au fond, c’est peut-être ca la conception de l’amitié pour les jeunes des grandes écoles : passer du temps avec les gens de son milieu socioculturel, a travers les assoc’ (qui sont loin d’être multiculturel quand on regarde les assoc’ de pays, de religions, ou professionnelles), pour trouver un conjoint et des « amis ». Et essayer de se faire un cercle plus large, donc moins proche, de relations pour se constituer un réseau dans le cadre professionnel.
Bon, moi ca me fait gerber. Mais ca n’engage que moi. Attention, je n’irais pas jusqu'à dire que c’était mieux avant. J’ai trop d’amour propre pour être déjà un vieux con (cf. l’article relatifs a ce personnage). D’ailleurs un truc très marrant, c’est que je crois qu’il n’y a que dans les Grandes Ecoles qu’on peut trouver des mecs qui étaient déjà des vieux con á 12ans. 
Article philosophiquement servi par Monsieur Z. qui á hâte de retrouver ses potos
P.S. si quelqu'un sait comment on fait les "á" avec l'accent á l'endroit sur les claviers qwerty, je suis preneur